10 distorsions cognitives qui entretiennent des émotions négatives |PsychoMédia








10 distorsions cognitives qui entretiennent des émotions négatives


Le terme distorsion cognitive a été défini en 1967 par le psychologue américain Aaron Beck comme désignant des façons de traiter l'information qui résultent en erreurs de pensée prévisibles et qui ont souvent pour conséquence d'entretenir des pensées et des émotions négatives. Les distorsions cognitives contribuent ainsi aux troubles émotionnels tels que la dépression et l'anxiété ainsi qu'aux troubles de la personnalité.

L'inférence arbitraire


Tirer des conclusions hâtives (habituellement négatives) à partir de peu d'évidence. Par ex., la lecture de la pensée d'autrui consiste à inférer les pensées possibles ou probables d'une personne; l'erreur de prévision consiste à prendre pour des faits des attentes sur la tournure des événements avant qu'elles ne se produisent.

La surgénéralisation


Tirer une conclusion générale sur la base d'un seul (ou de quelques) incident(s). Ex. Si un événement négatif (p. ex. un échec) se produit, s'attendre à ce qu'il se reproduise constamment.

L'abstraction sélective


Ne porter attention qu'aux détails négatifs en excluant les détails positifs.

La dramatisation (ou amplification) et la minimisation


Donner un poids plus grand à un échec, une vulnérabilité ou une menace qu'à un succès, une force ou une opportunité; s'attendre au pire alors qu'il est moins probable que d'autres possibilités; vivre une situation comme intolérable alors qu'elle n'est qu'inconfortable…

La personnalisation


Penser à tort être responsable d'événements fâcheux hors de son contrôle; penser à tort que ce que les autres font est lié à soi.

En 1980, le psychologue David Burns a identifié quatre autres distorsions:

Le raisonnement émotionnel


L'utilisation prédominante d'un état émotionnel pour tirer des conclusions concernant soi-même, les autres ou des situations; la croyance que les émotions correspondent à la réalité (ex. la peur qui est une attestation du danger; les pensées liées aux émotions prises pour la réalité: je suis stupide plutôt que je pense que je suis stupide).

Les croyances sur ce qui devrait être fait


Des attentes sur ce que la personne ou les autres devraient faire sans examen du réalisme de ces attentes étant données les capacités et les ressources disponibles dans la situation.

L'étiquetage


Limitation de la pensée due à l'utilisation d'une étiquette. Plutôt que de décrire le comportement spécifique, un qualificatif pose un jugement. Par ex. "Je suis un perdant".

Le blâme


Tenir à tort les autres responsables de ses émotions ou au contraire se blâmer pour celles des autres.

D'autres distorsions ont par la suite été définies telles que l'attente ou l'illusion de justice, l'illusion de pouvoir contrôler autrui ou l'illusion d'être contrôlé, la tendance à se comparer négativement aux autres, etc.…

Les distorsions cognitives sont manifestes dans les pensées automatiques qui sont des interprétations de l'expérience du quotidien basées sur des schémas cognitifs qui sont des croyances de base souvent profondément ancrées.

La restructuration cognitive, qui consiste à identifier les distorsions cognitives et à les confronter à la réalité est centrale dans la psychothérapie cognitive traditionnelle (par opposition à la thérapie cognitive contextuelle, dite de troisième vague).

Voyez également:


Psychomédia avec source: Carrie L. Yurica et Robert A. DiTomasso (2009), Cognitive Distorsions.

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