Modèles d'intervention et méthodes thérapeutiques
Principaux modèles d'intervention
1) l’approche cognitive-comportementale
2) l’approche des schémas de Jeffrey Young
3) l'approche de John Gottman: psychothérapie du couple
1) La psychothérapie d’approche cognitive-comportementale cherche à modifier les pensées quotidiennes, les croyances et les comportements qui maintiennent les difficultés. Elle met l’accent sur le présent, est directive, interactive et axée sur des changements concrets. Cette approche implique également de transmettre une compréhension claire et explicite des problèmes.
2) Lorsque la problématique le suggère, j’utilise l’approche des schémas de Young qui cherche à modifier des fondements problématiques de la personnalité. Il est possible de comprendre des difficultés récurrentes que vit une personne en identifiant les schémas qui sont à la base de sa personnalité et qui sont apparus au cours de sa vie.
Les schémas sont des patterns de croyances et de réactions qu'on associe à des "thèmes" et des besoins fondamentaux. Les schémas sont activés par des situations "déclencheur". Les personnes présentant des schémas problématiques vont anticiper ces situations, y réagir fortement, faire des erreurs d'interprétation et parfois s'auto-saboter, c'est-à-dire se comporter ou faire des choix de vie (ex. de partenaires) de manière à confirmer leur(s) schéma(s). Par exemple, une personne présentant un schéma "abandon" anticipera que ses relations ne dureront pas, sera très affectée par des prises de distance normales des gens auxquelles elle tient et aura tendance à interpréter et réagir à ces situations de manière exagérée ou dysfonctionnelle.
Voici une liste de schémas:
-l’abandon
-l'échec et le sentiment d'être un imposteur dans ses études ou son travail
-la méfiance face aux intentions d’autrui
-la carence des besoins affectifs comme le sentiment de ne pas être important pour les autres ou compris
-la honte et le sentiment d’imperfection constant
-la soumission aux besoins des autres
-l’exclusion, le sentiment d’être "à part des autres"
-la recherche d'approbation
-les exigences de perfection
etc.
-l'échec et le sentiment d'être un imposteur dans ses études ou son travail
-la méfiance face aux intentions d’autrui
-la carence des besoins affectifs comme le sentiment de ne pas être important pour les autres ou compris
-la honte et le sentiment d’imperfection constant
-la soumission aux besoins des autres
-l’exclusion, le sentiment d’être "à part des autres"
-la recherche d'approbation
-les exigences de perfection
etc.
Comparativement à l’approche cognitive-comportementale traditionnelle, cette approche laisse plus de place au retour sur les événements passés et à une compréhension approfondie de l'origine des difficultés. La thérapie des schémas a plus souvent recours à des méthodes favorisant l'expression émotionnelle et est souvent associée à une démarche plus longue.
3) L'approche de John Gottman est un modèle auquel je me réfère particulièrement dans mes suivis auprès de couples.
Ce modèle met l'accent sur les patterns de communication lors de discussions sur des sujets conflictuels. Cette approche considère qu'un bon nombre de problèmes conjugaux repose sur des mauvaises manières de communiquer les critiques et les désaccords qui génèrent des escalades de comportements agressifs. Conséquemment, les conjoints entrent dans différents mécanismes de défense tels que des modes d'interactions antagonistes (ex. s'opposer de manière rigide et chercher à avoir le dessus sur l'autre), évitants (ex. ne plus aborder les sujets problématiques), détachés (ex. se désinvestir affectivement de l'autre) ou ambivalents (ex. je ne sais plus si le positif surpasse le négatif).
Comment débute une psychothérapie?
Lors des premières rencontres, je cherche à obtenir de l’information sur le contexte de vie de mes clients, sur leurs difficultés et comment elles se manifestent: dans quelles situations se présentent-elles?, qu’est-ce que le client en pense?, comment interprète-t-il ces situations?, que ressent-il?, comment réagit-il?, quelles sont les croyances et les expériences de vie qui expliquent l’apparition et le maintien de ces difficultés? etc.
Généralement, après deux à trois rencontres, mais également tout au long du processus thérapeutique, je propose une compréhension des difficultés et je transmets de l’information sur ces dernières ainsi que sur les moyens de les résoudre.
Comment se déroulent les rencontres?
Au début de chaque rencontre, je résume ce que j'avais abordé la dernière fois avec le client, ce à quoi il devait être attentif ou ce qu’il devait tenter de modifier d’ici la prochaine séance. S’il y a lieu, nous discutons des lectures ou des exercices suggérés. Ensuite, nous discutons des difficultés rencontrées ou de tout autre aspect de la vie du client qu'il souhaite aborder. À travers cette discussion, je cherche à mettre en évidence les croyances et les interprétations personnelles des situations vécues pour en comprendre le caractère problématique et éventuellement les remplacer par d’autres étant plus réalistes ou simplement plus adaptées. Je propose également de modifier certains comportements qui permettront de régler ou d’atténuer les difficultés.
Entre les rencontres, je peux suggérer à mes clients de remplir des questionnaires, de faire des lectures et de s’investir dans des efforts de modification de leurs pensées et de leurs comportements.